A Mr. Nicolas Sarkozy

Président de la République Française

Hotel Matignon

Paris, France

 

 De:

Révolution Camerounaise

 Objet: Mémorandum à l'occasion de la Fête Nationale de la France ce 14 Juillet 2011

 

 Monsieur le Président,

Cher peuple Français,

 

A l'occasion de la célébration de votre fête nationale ce 14 Juillet 2011 permettez nous de vous présenter nos vœux sincères de bonheur, de prospérité et de succès particulièrement en cette période où le monde est secoué par des grandes crises économiques et politiques. Nous tenons à vous féliciter pour le succès des révolutions Françaises qui ont fait de la France le pays fier, puissant et prospère qui aujourd'hui joue un rôle primordial dans le monde. 

  

Tout en saluant la réussite de la France, nous saisissons cette occasion pour vous signaler, à la fois notre volonté et notre détermination de réaliser au Cameroun une démocratie aussi fière, couronnée de succès et respectueuse de droits, libertés et de la dignité humaine. Sans vouloir abuser de votre temps, voici, brièvement, les points cruciaux et non-négociables de la révolution Camerounaise :

1)      La démission du dictateur Mr. Paul Biya. 

2)      La transition vers la démocratie et la création des institutions démocratiques souveraines, indépendantes, fortes et transparentes sous la direction d'une personne autre que Mr. Paul Biya. 

3)      La prise de responsabilité et de charge totale et entière de toutes les affaires du Cameroun par les Camerounais et pour les Camerounais en harmonie avec la communauté internationale.

 

Mr. Paul Biya est dans les sillages de la dictature Camerounaise depuis près d'un demi-siècle d'abord comme Secrétaire Général à la Présidence, puis comme Premier Ministre et enfin comme Président de la République depuis maintenant 29 ans. A ce titre, il est plus que toute autre personne responsable de la situation chaotique et malheureuse du Cameroun. Mr Biya a perdu toute légitimité, tout soutien populaire et n’a donc plus aucune habilité à diriger la transition vers la démocratie.

 

Mr. Paul Biya a complètement perdu la confiance du peuple Camerounais puisque, dans sa soif de s’éterniser au pouvoir, il a modifié la constitution de 1996 qui imposait la limite de 2 mandats Présidentiels. Faut il rappeler que Mr. Paul Biya s'était déjà arraché la direction de la transition démocratique en 1991 quand, après d'énormes instabilités et pertes humaines, il accepta la rencontre tripartite qui par compromis mena à cette constitution de 1996.

 

Par son mépris pour la Constitution de 1996, Mr. Paul Biya a apporté la preuve que pour lui, l’intérêt individuel passe au dessus de ceux de la nation, lui qui, aujourd’hui encore une fois de plus tente d'utiliser les mêmes méthodes et promesses démagogiques pour déjouer et tromper le peuple Camerounais. Nous ne croyons à aucune transition démocratique réelle sous Mr. Paul Biya; nous ne l'accepterons absolument pas; et nous nous opposerons à toute tentative dans ce sens et à toute éventuelle candidature de Mr. Paul Biya. La démission immédiate de Mr. Paul Biya est impérative, cruciale et une nécessité incontournable.

 

Monsieur le Président, nous sommes conscients de l'influence sans pareille que le gouvernement Français a sur Mr. Paul Biya et son gouvernement néocolonial. Le peuple Camerounais sait  que son poste de Président de la République, c’est à la France qu’il le doit et qu'il ne peut donc tenter de se maintenir au pouvoir qu'avec votre soutien. Par conséquent, nous considérons sa démission comme quasiment dépendante de la position du gouvernement Français. La démission de Mr. Paul Biya et le fait qu'il ne se présente pas à l'élection présidentielle seront pour nous une preuve tangible du choix du gouvernement Français pour le peuple Camerounais, la démocratie, la paix et la stabilité du Cameroun et non pas pour Mr. Paul Biya et ses intérêts personnels. Ce choix qui est le vôtre, Monsieur le Président, aura des conséquences et répercussions énormes et profondes sur les relations à court et long terme entre le peuple Camerounais et la France. Il en va de la dignité de la France, de ses propres valeurs exprimées dans sa devise “Liberté, Égalité, Fraternité” et aussi de sa réconciliation  avec le peuple Camerounais en particulier, et Africain en général.

 

 

Comme vous le savez, le Cameroun regorge de grands patriotes, des têtes pensantes et de savoir-faire. Et nous nous permettons de croire que de même que ça aurait été dans l'intérêt de la France de choisir le coté de Oum Nyobe, Moumié, Ouandié, Affana, Ntumazah, Mongo Beti, Woungly-Massaga et leurs pairs dans leur lutte pour l’indépendance, ça l’est dans son intérêt de prendre le coté du peuple Camerounais et des institutions démocratiques en cette période cruciale des révolutions éclatantes. Plusieurs Camerounais(es) sont aujourd'hui considéré(e)s par la majorité des Camerounais comme la conscience nationale Camerounaise. Malgré les tentatives de corruption, les intimidations, les tortures, les arrestations, les bastonnades, et toute autre forme de brutalité qu'ils (elles) ont subites de la dictature du gouvernement Paul Biya, ils (elles) n'ont jamais trahi notre pays, n'ont jamais arrêté de s'engager pour le Cameroun, et n'ont jamais affiché ni haine, ni esprit de vengeance, encore moins d’incitation à la division. Ils (elles) font partie du groupe de patriotes reconnus, respectés et soutenus par le peuple et la société civile. C’est à eux que nous exigeons et sommes déterminés à confier la direction d'un gouvernement d’unité nationale de transition qui coordonnera la mise en place des institutions démocratiques nécessaires et l’organisation des élections à deux tours, libres, justes et transparentes.

 

Nous croyons profondément que la France, en particulier et l’Occident en général ont intérêt à soutenir, avec détermination la démocratie en Afrique face à la perception du model communiste Chinois par Mr. Paul Biya et ses collègues comme moyen de s’éterniser au pouvoir tout en méprisant l’alternance pratiquée même à la tête du gouvernement Chinois. Le développement des démocraties Asiatiques telles que le Japon, la Coré du Sud et Taiwan, l’effervescence des démocraties Africaines émergentes telles que le Ghana, le Mali, le Benin, les bonnes relations entre ces pays et les démocraties Occidentales prouvent clairement qu’un Cameroun et une Afrique souverains, démocratiques, développés et forts seraient un partenaire beaucoup meilleur et fiable pour la France et le monde entier.

 

Nous suivons avec grand intérêt les rapatriements massifs des Africains du territoire Français, mais une question se pose, Monsieur le Président : pour quelle destination ? Ces cohortes que vous renvoyez sont majoritairement à la fuite des conditions de vie inhumaines causées par les dictateurs comme Mr. Paul Biya qui détruisent, pillent leur propres pays et terrorisent leur propre nation forçant ainsi plusieurs de trouver refuge en France pour des raisons politiques ou économiques.

 

Nous exigeons, Monsieur le Président, que la France joigne à sa politique de rapatriement, son distancement catégorique de Mr. Paul Biya et de ses collègues et sa contribution avec autant de détermination à les faire partir du pouvoir afin que l’Afrique puisse se développer et devenir ainsi capable d’abriter ses propres enfants. Sans quoi, la France ne cessera jamais d’être la destination préférée des milliers qui fuient la violation massive des droits humains, la pauvreté, le chômage, le désespoir, la famine, le manque de soins primaires, d’eau potable, et nous en passons. Nous exigeons de la France de refuser catégoriquement de traiter avec Mr. Paul Biya et son gouvernement, de leur imposer des sanctions sévères incluant l'interdiction de voyage en Occident et le blocage de tous leurs avoirs et le rapatriement de ceux-ci au peuple Camerounais qui en a désespérément besoin. Nous demandons à la France de contribuer à traduire Mr. Paul Biya et ses proches en justice s’ils continuent à s'accrocher au pouvoir au risque de créer l'instabilité et une guerre civile qui forcerait sûrement encore la France d'intervenir et d'utiliser de ses ressources au lieu de s’occuper des problèmes pressants de son propre peuple.

 

Pour conclure, nous exigeons le respect de la liberté d’expression, de rassemblement et de manifestations pacifiques au Cameroun; l'arrêt d'intimidation, des arrestations injustifiées, de la brutalité policière, des détentions arbitraires, de la torture et des assassinats de journalistes, des individus, des membres de l'opposition et de la société civile.

  

Monsieur le Président de la République, cher peuple Français, veuillez recevoir nos meilleurs vœux de bonne et heureuse fête nationale. Nous souhaitons d'excellentes relations souveraines, justes et équitables entre le Cameroun et la France pour le bien-être de nos deux nations.

  

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République Française, l'expression de notre sincère considération.

  

 

 

Contact:

·         info@revolutioncamerounaise.org

·         Camerrevolution@gmail.com

·         http://www.cameroonrevolution.org